Résultats de recherche pour : Sociologie

Séminaire « Inégalités sociales au Chili : sociologie urbaine et représentation photographique »

Séance organisée dans le cadre du séminaire de l’axe 3 de PLÉIADE (Politique, individu, société)

María Paz Trevilcock, spécialiste en sociologie urbaine et des inégalités en Amérique latine (Universidad Padre Hurtado, Santiago de Chile), invitée par Pléiade

et Juan Carlos Baeza Soto (USPN, PLÉIADE), spécialiste en Littérature, Arts et civilisation dans le monde hispanique

interviendront respectivement sur les inégalités au Chili et sur la représentation des inégalités sociales dans l’œuvre de la photographe chilienne Paz Errázuriz (Prix PhotoEspaña en 2015, Prix National des Arts Plastiques au Chili en 2017).

Présentation : Laure Godineau, maîtresse de conférence en Histoire contemporaine (USPN, PLÉIADE)

https://zoom.us/j/98482270785?pwd=NTRRRUdLTUZiS3FSaHpObUxmc2huUT09

ID de réunion : 984 8227 0785 / Code secret : 057484

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Sociologie du style littéraire. 2016

N°18 de la revue COnTEXTES

Cette publication représente l’aboutissement de réflexions menées lors d’un colloque international consacré à la « Sociologie du style littéraire », à l’initiative du groupe COnTEXTES à l’Université libre de Bruxelles, du 9 au 11 avril 2014. Les travaux de ces journées s’étaient fixé comme objectif d’interroger ce que les approches sociales du littéraire sont en mesure d’apporter à la compréhension du style, objet majeur mais souvent fuyant des études littéraires et, plus globalement, enjeu crucial mais peu défini des pratiques culturelles. Ce numéro de COnTEXTES entend expliciter et délimiter les différents questionnements que peut formuler une sociologie du style littéraire. Les contributions qui le composent se fédèrent donc moins par leur appartenance à une discipline donnée qu’au travers du regard convergent qu’elles portent sur l’inscription sociale des œuvres. Ce dossier entreprend de remettre en cause une idée reçue persistante selon laquelle la notion de style ne pourrait constituer un objet appropriable par la sociologie, parce qu’elle serait essentiellement liée à une certaine idée de la singularité, celle de l’individu écrivant. Plusieurs des contributions de ce numéro analysent en effet des exemples liés à des pratiques strictement individuelles. Il importe cependant ici de ne pas réduire les manifestations du style à ces seules pratiques. La singularité, qui n’est pas l’individualité, peut aussi bien concerner une entité collective. Les études rassemblées étayent cette perspective et identifient plusieurs questionnements d’ordre méthodologique, qui suggèrent autant d’orientations à la recherche.

Sommaire

Introduction

Clément Dessy, Laurence van Nuijs et Valérie Stiénon : Qui a peur du style en sociologie de la littérature ?

Nelly Wolf : Proses du Monde

Laetitia Gonon : Le style pour blâmer le style (1870-1920)

Gilles Philippe : Quelques réflexions sur les imaginaires stylistiques : Le Criterion et la question du style français

Stéphanie Smadja : Le style simple dans les années 1920 : le mode majeur de la prose française

Stéphanie Bertrand : L’ aphoriste dans le roman, une figure d’autorité ?

Paul Aron : La variété des genres et des styles dans Les Voyageurs de l’Impériale d’Aragon : esquisse d’analyse sociologique

Ewa Tartakowsky : Stratégies stylistiques chez les auteurs d’origine judéo-maghrébine en France

Bérengère Moricheau-Airaud : P ropriétés stylistiques de l’auto-sociobiographie : l’exemplification par l’écriture d’Annie Ernaux

Éric Bordas : Que serait une sociostylistique ?

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Les jeux d’argent, ou comment les États rentabilisent la vulnérabilité

À partir d’un reportage de 6 mn « Finlande le jeu, une addiction d’État » (2022), qui porte sur l’importance des jeux dans ce pays du nord de l’Europe, croisé avec des extraits d’un film de recherche réalisé en 2017 par Emmanuel Cano et Marie Redon à Chypre Nord où se trouvent de nombreux hôtels casinos, dans un État reconnu seulement par la Turquie, il s’agit de questionner la place et le statut des jeux d’argent dans les États. Nous lancerons un échange autour de ce thème et de son traitement filmique avec Sébastien Berret.

Sébastien Berret est en thèse de doctorat en sociologie au Centre for Research on Addiction, Control and Governance (CEACG) de l’Université d’Helsinki (Finlande). Ses recherches portent principalement sur l’économie politique des jeux d’argent en Europe et sur l’addiction aux jeux d’argent.

Les personnes intéressées peuvent contacter Marie Redon et recevront le lien Zoom pour participer à cette séance le jour-même : marie.redon@univ-paris13.fr

La séance sera courte, mais dense !

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Colloque international ” Actualité et histoire des violences incestueuses : entre occultation et révélation “.

Colloque international dans le cadre de la recherche ANR DERVI (Dire, Entendre, Restituer les Violences Incestueuses)
Date : 4-6 février 2021, Paris

RECTIFICATIF  et PROLONGATION : Suite à un problème technique de messagerie, nous n’avons pas pu recevoir les propositions de communication. Nous prions donc celles et ceux qui ont déjà adressé leur proposition de communication de bien vouloir la renvoyer à l’adresse suivante : colloque.dervi@gmail.com. Avec toutes nos excuses pour ce désagrément. En outre, la date limite pour l’envoi des propositions est reportée au 14 mars 2020.  

APPEL À PROPOSITIONS

Les sciences humaines et sociales, notamment l’anthropologie des XIXe et XXe siècles, ont posé l’inceste comme un interdit fondateur de toute société humaine (Durkheim ; Lévi-Strauss), incitant à le penser comme un invariant culturel dépouillé d’historicité. Dans les représentations communes, l’inceste est considéré comme impensable et innommable ; il est également assimilé à l’anomie monstrueuse et extraordinaire. Interdit et censé être inexistant (Dussy), indicible et donc imperméable à toute évaluation de sa réalité, l’inceste ne pouvait pas faire l’objet de débats publics, ni être appréhendé dans la trame ordinaire du quotidien.

Aujourd’hui, et de façon croissante depuis une vingtaine d’années, ce paradigme incestueux semble voler en éclats. Dénoncées comme un « mal absolu », les violences sexuelles commises sur les enfants, dont l’inceste, sont omniprésentes dans l’espace public. Les campagnes de prévention organisées par les pouvoirs publics se succèdent, les affaires criminelles impliquant des violences incestueuses défraient la chronique judiciaire, les témoignages de victimes investissent les médias (presse, télévision, sites internet), ainsi que d’autres formes narratives (cinéma, littérature, BD), tandis que les sondages alertent sur la fréquence de l’inceste (IPSOS/AIVI, 2010).

Organisé dans le cadre du programme de recherche ANR DERVI (« Dire, Entendre, Restituer les Violences Incestueuses ») par des anthropologues et des historiennes, ce colloque a pour objet l’étude de cette transformation, de ses enjeux épistémologiques et disciplinaires, ainsi que de ses multiples facteurs explicatifs. Il s’agira de comprendre, dans une perspective trans-disciplinaire et trans-périodes, la complexité du fait incestueux, qui peut s’appréhender comme une violence ordinaire réitérée dans un cadre familier, voire quotidien, malgré sa réprobation collective en apparence unanime.

Alors que depuis une trentaine d’années le silence qui pèse sur l’inceste a été mis en évidence dans de nombreuses études issues de champs disciplinaires variés (psychanalyse, histoire, anthropologie, gender studies), ce colloque centrera l’attention sur la divulgation de l’inceste et le moment crucial de son dévoilement, à des échelles (familles, réseaux institutionnels, médias), en des contextes (familial, judiciaire, administratif, médiatique, littéraire), suivant des modalités (révélation, dénonciation, témoignage, signalement, détection, récits, « affaires ») et avec des répercussions (indignation, indifférence, déni, scandale) variables. Qui dit ou montre quoi ? A partir de quand ? Qui entend quoi ? Qui en rend compte ? Quelles sont les modalités du dévoilement de l’inceste ? Comment est-il accueilli ?

Les communications s’attacheront à décliner les différentes représentations et significations de l’inceste selon l’identité de ceux qui y sont confrontés, leur position dans la famille (père, mère, frère, sœur, cousins, oncle, tante, etc.), la situation et les places de chacun (agresseurs, victimes, proches, témoins, travailleurs sociaux, magistrats, membres de la famille d’accueil, etc.). Elles tiendront compte des conceptions mouvantes de l’enfance, de la sexualité, de la famille et de la parenté, d’hier et d’aujourd’hui, qui éclairent les variables de la criminalisation et de la judiciarisation de l’inceste suivant les contextes sociaux et historiques donnés.

Ce colloque favorisera les contributions qui s’écarteront des représentations courantes de l’inceste comme acte extraordinaire, pour en décrypter le caractère ordinaire, et le penseront comme un fait social engageant le fonctionnement d’une collectivité. Loin de l’isoler, les communications pourront interroger l’inceste dans le cadre plus large des autres violences commises sur les enfants, au sein duquel il est dissimulé ou identifié, que ce soit par les travailleurs sociaux, les juges ou les chercheurs. De même, elles penseront les violences incestueuses au sein d’une configuration qui dépasse le couple attendu fille victime/père agresseur, en intégrant, le cas échéant, le voisinage et divers agresseurs.

De plus, ce colloque encouragera les propositions issues de différents champs disciplinaires (anthropologie, sociologie, histoire, droit, médecine, psychanalyse) et/ou émanant d’acteurs du monde professionnel (travailleurs sociaux, médecins, magistrats). Les communications proposeront une analyse diachronique ou synchronique des violences incestueuses, des études de cas ou des analyses plus vastes, selon des méthodes d’approches diverses (travail de terrain ethnographique, entretiens, études d’archives, expériences professionnelles, etc.). Elle pourront s’inscrire dans une périodisation étendue du Moyen Âge à nos jours, porter sur des échelles (locale, nationale, internationale) diverses, ainsi qu’envisager des analyses comparatistes.

Les communications intégreront l’un des quatre axes suivants :

    1.  Les révélations de l’inceste en contexte contemporain (famille et proches, protection de l’enfance, tribunaux, associations, etc.)

Les processus actuels de détection, de signalement, voire de prise en charge des situations incestueuses seront interrogées dans leur triple dimension sociale, médicale et judiciaire. A partir de quelles informations l’inceste est-il repéré et /ou signalé ? Pour qui, par qui (familiers, proches, voisins, médecins, assistants sociaux, etc.), sous quelle forme (rédactionnelle, descriptive, morale avec les signes de « bonne foi », etc.) et à partir de quels éléments ? Comment, chez les uns et chez les autres, se construit une conviction ? Comment les différents professionnels fondent-ils leur décision sur une situation ? Quelle différence posent-ils entre « risque » et « danger » ? Quelle est la part du doute dans leurs décisions ? Quels regards les différents personnels qui reçoivent les enfants portent-ils sur ces rapports, les faits incriminés et les parents ? Les normes sociales pesant sur les représentations du crime et des agresseurs, il faudra comprendre dans quelle mesure ces représentations des violences sexuelles contre les enfants et leur traitement sont tributaires du sexe, de l’âge, des liens de parenté, de la place dans la famille dans la société (emploi, catégorie sociale) de l’agresseur présumé.

    2. Les violences incestueuses en contexte judiciaire du Moyen Âge à nos jours

Les spécificités de l’inceste, voire son inscription dans un continuum de violences (« crimes de mœurs », mauvais traitements à enfants, infanticide, « libertinage », etc.), seront étudiées en partant du processus d’identification du « crime » et de sa peine en contexte judiciaire. Les normes sociales et légales qui en déterminent, voire en empêchent la répression, se recouvrent-elles ? Les études pourront se concentrer sur le fait répressif, les éléments de criminalisation, de procédure et de répression : selon quels savoirs (juridiques, médicaux, etc.) le crime est-il qualifié, poursuivi et puni ? Quels sont les mots pour dire le crime hier et aujourd’hui, dans la littérature savante et selon les justiciables ? Dans les dossiers pénaux, qui dénonce-t-on et comment ? Qui agresse qui et comment ? Il s’agira aussi d’éclairer les évolutions, ainsi que leurs facteurs d’explication, légales, sociales, culturelles : quelles sont les représentations du fait incestueux suivant les périodes ? A quelles conceptions de la famille, de l’enfance, de la jeunesse et de la sexualité, mais aussi du rôle de la justice, notamment répressive, renvoient-elles ? Dans quels contextes le fait incestueux déborde-t-il les arcanes de la justice pour intéresser le débat public ?

   3. Les interprétations médicales et psychanalytiques de l’inceste et de la violence à enfants

Les communications proposeront des analyses sur le discours médical et psychanalytique produit sur les violences incestueuses depuis l’émergence de la médecine aliéniste jusqu’à nos jours (rapports d’expertise et théorie médicale, discours médical dans les médias et la littérature de témoignage, XVIIIe-XXIe siècles). Quelles conditions de possibilité ont présidé au repérage par le corps médical de l’inceste comme réalité (examen du linge, examen du corps) ? Quelles sont les modalités de désignation du fait et des gestes incestueux ? Quels sont les liens de parenté retenus pour identifier l’inceste ? Comment les protagonistes sont-ils désignés et évalués ? Comment explique-t-on l’inceste ? L’inceste a-t-il été pensé dans le cadre d’autres violences exercées contre les enfants ? De quelles manières et à quelles conditions les conséquences de l’inceste subi ont-elles été repérées, identifiées, prises en compte et théorisées par les médecins ?

    4. Les violences incestueuses et leur réception dans l’espace public

Comment l’opinion se saisit-elle de la parole des victimes d’inceste ? Selon quelles modalités, avec quels acteurs et médiateurs une accusation/révélation est-elle portée dans un espace de visibilité, de discussions et de débats contradictoires ? Quels systèmes d’émotions, d’interprétations, d’argumentations, révélateurs de normes et de valeurs – partagées ou conflictuelles –, les affaires judiciaires fortement médiatisées soulèvent-elles ? Quelles formes de publicité sont données aux témoignages des victimes d’inceste ? Quels sont les contextes historiques, socio-économiques (stratégies éditoriales) et personnels (à quel âge, dans quelles situations) de ces mises en récit, et quelles formes narratives déploient-elles ? Quelles inflexions peut-on repérer dans la médiatisation des violences incestueuses ? Quand le sujet surgit-il dans les médias, à quel rythme, selon quelles modalités d’énonciation, en faisant intervenir quels protagonistes (victimes, médecins, magistrats, experts, etc.), dans quelles rubriques/émissions afin de saisir l’intérêt qu’il suscite et la manière dont il est pris en charge par le discours social ?

Les communications se dérouleront en français ou en anglais. Les propositions de 2 500 signes maximum (espaces compris) comprendront titre, résumé et principales références bibliographiques ainsi qu’une courte présentation de l’auteur (statut, discipline, rattachement institutionnel). Elles devront être envoyées par courriel à : colloque.dervi@gmail.com avant le 14 mars 2020.

Les résultats de la sélection seront communiqués le 30 avril 2020.

Comité d’organisation : équipe DERVI (ANR, CEMS/EHESS-CNRS ; Pléiade/Paris 13) : Anne-Claude Ambroise-Rendu (CHCSC/Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines), Sylvaine Camelin (Paris-Nanterre), Anne- Emmanuelle Demartini (Pléïade/Paris-13), Julie Doyon (FNS-Fribourg/Paris-13), Charlie Duperron (doctorant CEMS/EHESS-CNRS), Fabienne Giuliani (Post-Doctorante CEMS/EHESS-CNRS), Léonore Le Caisne (CEMS/EHESS-CNRS)

Comité scientifique :

Walter Albardier (psychiatre, responsable du CRIAVS d’Ile-de-France)
Christine Bard (historienne, professeure d’histoire contemporaine à l’université d’Angers)
Pascal Bastien (historien, professeur d’histoire de l’Europe moderne à l’université du Québec à Montréal) Elisabeth Claverie (anthropologue, directrice de recherche émérite au CNRS)
Alain Corbin (historien, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne) Agnès Fine (anthropologue, directrice d’étude émérite à l’EHESS)
Vincent Gourdon (historien, chargé de recherche au CNRS)
Thomas Laqueur (historien, professeur émérite à l’université de Berkeley) Véronique Le Goaziou (sociologue, chercheuse associée au LAMES-CNRS)
Jean-François Ruggiu (historien, professeur d’histoire moderne à l’université Paris IV, CNRS) Denis Salas (magistrat, président de l’Association française pour l’histoire de la justice) Sylvie Steinberg (historienne, directrice d’étude à l’EHESS)
Simon Teuscher (historien, professeur à l’université de Zurich) George Vigarello (historien, directeur d’étude à l’EHESS)

Site du projet ANR

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Colloque Féminicides au XIXe siècle en France : socio-histoire, enjeux et représentations

Colloque « Féminicides au XIXe siècle en France : socio-histoire, enjeux et représentations »

Appel à communications

© Image : Graciela Hasper, Sin título, 1996, acrílico sobre tela, 120 x 181 cm.
Tous nos remerciements à l’artiste pour son aimable autorisation.

Date limite de dépôt : 11 janvier 2021

  • Margot Giacinti, doctorante en science politique à l’ENS de Lyon
  • Samy Lagrange, doctorant en histoire à l’Université Sorbonne Paris Nord
  • Mathilde Leïchlé, doctorante en histoire de l’art à l’Université PSL / EPHE
  • Lucie Nizard, doctorante en littérature française à l’Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle
  • Rémi Rouméas, doctorant en sociologie à l’ENS de Lyon

Organisateur/trice(s) et institution d’affiliation

Le colloque se tiendra à l’ENS de Lyon les 14 et 15 mai 2021.

 L’appel à communications pour le colloque interdisciplinaire « Féminicides au XIXe siècle en France : socio-histoire, enjeux et représentations » est prolongé jusqu’au 11 janvier 2021. Il se tiendra les 14 et 15 mai 2021 à l’ENS de Lyon et se propose de faire un point sur la recherche émergente, à travers les prismes de l’histoire culturelle, de la sociologie, du droit, de l’histoire de l’art et de la littérature. Toutes les informations sont à retrouver sur le site internet dédié.

Ayant vocation à favoriser un dialogue interdisciplinaire, cet appel est ouvert à tou·te·s les chercheur·se·s quelle que soit leur discipline. Les propositions sont à envoyer au plus tard le 11 janvier 2021 à colloquefeminicides2021@gmail.com.

Vous retrouverez également l’appel et toutes les informations relatives à l’évènement à l’adresse :  https://colloquefeminicides2021.wordpress.com/

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Appel à contribution pour la revue Itinéraires : dossier “Publier la littérature”

Appel à contribution pour la revue Itinéraires : dossier “Publier la littérature”

Date limite de dépôt : 15 septembre 2021


Argumentaire 

Ce que plusieurs chercheurs et chercheuses ont appelé « la littérature hors du livre » (Rosenthal et Ruffel 2010 et 2018) occasionne aujourd’hui des changements profonds à l’idée même de « littérature », dans la mesure où l’on considère que celle-ci peut très bien être produite, publiée et reçue dans des contextes qui lui confèrent des parentés troublantes avec les arts de la performance. Outre qu’elle demande de nouvelles collaborations entre certaines disciplines (en particulier les études littéraires et théâtrales), la situation contemporaine permet peut-être de voir que ces liens existaient déjà par le passé, et invite par là à réévaluer la dimension performative de la littérature des siècles précédents. C’est ce double regard sur le présent et le passé, même très ancien, que ce dossier entend engager, dans une ouverture sur toutes les littératures. 

Les formes d’« écritures » contemporaines débordent largement le périmètre de ce qu’on appelle la « littérature ». Celle-ci excède parfois les limites posées en son temps par Nelson Goodman ([1968] 2011) : art à une phase (celle de son écriture), de régime allographique (qu’on ne peut pas contrefaire), dont l’« exécution » (l’écriture) précède toujours l’« implémentation » (sa publication et sa lecture). Autrement dit, la manière dont les textes « entre[nt] dans la culture » (Goodman [1984] 2009) gagne à être réinterrogée. De fait, l’« œuvre » de l’écrivain·e peut être « manifestée » – diversement – par des « objets » (Genette [1994] 2010) autres que le livre. La question de la publication gagne ainsi à être abordée dans son acception la plus large possible, comme la rencontre potentielle ou actualisée d’une œuvre (ou d’une partie de l’œuvre) avec un public. Celle-ci n’est pas nécessairement livresque, mais peut aussi intervenir via l’enregistrement, l’exposition ou la performance, par exemple. 

En ce qui concerne le contemporain, cette diversification des manières de publier – collages numériques, performances, podcasts, tags, etc. – est sans doute moins le signe d’une rupture avec le livre que celui d’une prise en considération de ses limites. Elle témoigne peut-être aussi d’une remise en question de la compréhension de l’activité littéraire comme système clos sur lui-même. Elle se comprend enfin, pour partie, à l’aune de la situation économique des divers auteurs et autrices, en concurrence ou en accompagnement des stratégies médiatiques et publicitaires des entreprises et des institutions. Même si ces pratiques de publication peuvent sembler nouvelles dans leur ampleur, il s’agit de prêter attention aux très nombreux précédents que l’histoire recèle : affiches, chansons, inscriptions urbaines, tracts, etc. On songera en outre aux nombreux espaces de socialisation dont la littérature a disposé par le passé, des salons aux clubs de lecture, en passant par la radio. Idéalement, la considération des pratiques littéraires contemporaines permettrait de faire retour sur des pratiques littéraires plus anciennes et réciproquement sur des pratiques « non littéraires ». 

On pourra se demander dans quelle mesure ces autres manières de publier les textes ressortissent, aujourd’hui et hier, à ce qu’on pourrait appeler le « faire littérature » (Abrecht et alii, 2019). Mais notre attention se portera en priorité sur les manières dont les diverses publications de l’œuvre fonctionnent auprès du public (y compris auprès du lectorat classique). Les reconfigurations de l’œuvre en tant qu’elle n’est plus nécessairement produite en amont et reçue en aval de la publication pourraient ainsi faire l’objet d’un commentaire, de la même manière que les figures d’auteur, d’éditeur et de public qui, selon les modalités, ne sont pas nécessairement distinctes. Quels dispositifs une telle publication agence-t-elle ? Comment les productions littéraires étudiées anticipent-elles des prolongements possibles et leurs réceptions effectives ? 

Cette investigation pourra donc se déployer sur trois plans indépendants, mais qu’il serait bienvenu de conjoindre. Il s’agira d’abord d’envisager la publication en lien avec des pratiques expérimentales ou exploratoires, notamment, qui invitent parfois à reconsidérer la popularisation des productions littéraires et leurs fonctions sociales. Une ouverture sur les héritages contemporains et les précédents historiques des pratiques étudiées rencontrera ensuite l’ambition transhistorique du numéro. L’analyse de ces pratiques de publication « hors du livre » devrait enfin permettre de réévaluer les raisons matérielles (économiques, stratégiques) qui poussent parfois des auteurs et autrices (ou des entreprises et institutions) à renoncer au livre, mais à s’en réapproprier aussi les codes sur un autre support (comme le numérique), ou à s’engager dans la voie de l’autoédition. 

Ainsi les axes privilégiés seront les suivants : 

  • Formes expérimentales de la publication 
  • Perspective transhistorique sur des pratiques contemporaines et anciennes 
  • Réflexions autour du support de publication et des stratégies auxquelles il répond 
  • Réception des formes de publication non livresques 
  • Nouveaux rapports entre auteur, éditeur et lecteur 

D’autres directions ne sont toutefois pas exclues a priori : dans ce cas, merci de prendre contact avec les directeurs·rices du numéro. 

Une première version complètement rédigée des articles est attendue pour le 15 septembre 2021. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec les directeurs·rices du numéro au préalable pour s’assurer de la pertinence de la proposition ou pour discuter de son orientation. Les articles définitifs seront à rendre pour la mi-janvier 2022 et seront évalués en double aveugle, selon les modalités habituellement suivies par la revue. Merci de faire parvenir la première version des articles aux trois co-directeur·ice·s du numéro : francois.demont@unil.chromain.bionda@fabula.org ; mathilde.zbaeren@unil.ch 

Calendrier 

Date limite de soumission des articles (version 1) : 15 septembre 2021 

Date de retour des articles finalisés : 15 janvier 2022 

Orientations bibliographiques 

Abrecht Delphine, Bionda Romain, Demont François, Sermier Émilien et Zbaeren Mathilde, « Faire littérature », dans id. et aliiFaire littérature. Usages et pratiques du littéraire (xixexxie siècles), Lausanne, Archipel, 2019, p. 517. 

Aron Paul et Viala Alain, L’Enseignement littéraire, Paris, PUF, 2005. 

Barras Ambroise et Eigenmann Éric (dir.), Textes en performance, Genève, MetisPresses, 2006. 

Bionda Romain, « Théâtre ou littérature ? Sur le fonctionnement artistique et opéral des textes de théâtre », dans Atelier de théorie littéraire, en ligne sur Fabula, 2018 : http://www.fabula.org/atelier.php?Theatre_ou_litterature

Bricco Elisa (dir.), Le Bal des arts. Le sujet et l’image : écrire avec l’art, Macerata, Quodlibet, 2015. Disponible en ligne : https://books.openedition.org/quodlibet/443

Butor Michel, « La littérature, l’oreille et l’œil » (1968), Répertoire III, Paris, Minuit, 1968, p. 391-403. 

Calderone Amélie, Entre la scène et le livre. Formes dramatiques publiées dans la presse à l’époque romantique (1829-1851), thèse sous la direction d’Olivier Bara, U. Lumière Lyon II, 2015. 

Chartier Roger (dir.), Pratiques de lecture (1985), Paris, Payot & Rivages, 2003. 

Id. et Cavallo Guglielmo (dir.), Histoire de la lecture dans le monde occidental (1995), Paris, Seuil, 2001. 

Dewey John, L’Art comme expérience (1934), trad. Jean-Pierre Cometti (dir.) et alii, Paris, Gallimard, 2005. Titre original : Art as Experience

Dubois Jacques, L’Institution de la littérature, introduction à une sociologie, Bruxelles, Labor, 1978. 

Dupont Florence, L’Invention de la littérature. De l’ivresse grecque au texte latin, Paris, La Découverte, 1994. 

Ducas Sylvie, La Littérature, à quel(s) prix ? Histoire des prix littéraires, Paris, La Découverte, 2013. 

Ferry Ariane et Naugrette Florence (dir.), Le Texte de théâtre et ses PublicsRevue d’histoire du théâtre, n° 245-246, 2010. 

Gefen Alexandre, L’Idée de littérature. De l’art pour l’art aux écritures d’intervention, Paris, José Corti, 2021.  

Genette Gérard, L’Œuvre de l’artImmanence et transcendance (1994). La Relation esthétique (1997), 2nde éd., Paris, Seuil, 2010. 

Goodman Nelson, Langages de l’art. Une approche de la théorie des symboles (1968, 1976), trad. Jacques Morizot (1990), Paris, Arthème Fayard, 2011. Titre original : Languages of Art. An Approach to a Theory of Symbols. 

Id.L’Art en théorie et en action (1984), trad. JeanPierre Cometti et Roger Pouivet (1996), Paris, Gallimard, 2009. Il s’agit des deux premiers chapitres d’Of Mind and Other Matters

Goulet Alain (dir.), Le Littéraire, qu’est-ce que c’est ?, Caen, PUC, 2001. 

Hanna Christophe, Nos dispositifs poétiques, Paris, Questions théoriques, 2010. 

Hirshi Stéphane, Legoy Corinne, Linarès Serge, Saemmer Alexandra et Vaillant Alain (dir.), La Poésie délivrée, Paris, PU de Paris Nanterre, 2017. 

Houdart-Merot Violaine et Petitjean Anne-Marie (dir.), Écritures créatives et Processus de créationLes Cahiers d’Agora, n° 1, s.d. [2018] : https://www.u-cergy.fr/fr/laboratoires/agora/cahiers-d-agora/numero-1.html 

Jey Martine et Perret Laetitia (dir.), L’Idée de littérature dans l’enseignement, Paris, Classiques Garnier, 2019. 

Joinnault Brigitte, Antoine Vitez : la mise en scène des textes non dramatiques. Théâtre-document, théâtre-récit, théâtre-musique, Paris, Max Milo et l’Entretemps, 2018. 

Laisney Vincent, En lisant en écoutant, Bruxelles, Les Impressions nouvelles, 2017. 

Maingueneau Dominique, Contre Saint Proust ou la Fin de la littérature, Paris, Belin, 2006. 

McKenzie Donald Francis, La Bibliographie et la Sociologie des textes (1986), trad. Marc Amfreville, Paris, Cercle de la Librairie, 1991. Titre original : Bibliography and the Sociology of Texts. 

Meizoz Jérôme, Faire l’auteur en régime néo-libéral. Rudiments de marketing littéraire, Genève, Slatkine, 2020. 

Id., « Extensions du domaine de la littérature », dans AOC. Analyse, opinion, critique, en ligne, 2018 : https://aoc.media/critique/2018/03/16/extensions-domaine-de-litterature/

Id.La Littérature « en personne ». Scène médiatique et formes d’incarnation, Genève, Slatkine, 2016. 

Nachtergael Magali, « Le devenir-image de la littérature. Peut-on parler de “néo-littérature” ? », dans Pascal Mougin (dir.), La Tentation littéraire de l’art contemporain, Paris, Presses du réel, 2017. 

Naudier Delphine, « Orchestrer la visibilité des écrivaines et des écrivains en France. Le “capital réputationnel” des attachées de presse », dans Recherches féministes, vol. 24, n° 1, Sans livres mais pas sans lettres : renouveler l’histoire des pratiques d’écriture des femmes, dir. Chantal Savoie et Marie-José des Rivières, 2011, p. 175-191. Disponible en ligne : https://www.erudit.org/fr/revues/rf/2011-v24-n1-rf5003448/1006085ar/

Plana Muriel, Roman, théâtre, cinéma au xxe siècle. Adaptation, hybridation et dialogue des arts, Paris, Bréal, 2014. 

Reinelt Janelle, « La politique du discours : performativité et théâtralité » (2002), trad. Virginie Magnat et Marc Boucher, dans Théâtre/Public, n° 205, Entre deux. Du théâtral et du performatif, dir. Josette Féral, 2012, p. 12-21. 

Rosenthal Olivia et Ruffel Lionel (dir.), La littérature exposée 2Littérature, n° 192, 2018 ; également en ligne : https://www.cairn.info/revue-litterature-2018-4.htm

Id. (dir.), La Littérature exposée. Les écritures contemporaines hors du livreLittérature, n° 160, 2010 ; également en ligne : https://www.cairn.info/revue-litterature-2010-4-page-3.htm

Sermon Julie et Chapuis Yvane (dir.), Partition(s). Objets et concept des pratiques scéniques (20e et 21e siècles), Paris, Les Presses du réel, 2016. 

Souriau Étienne-Émile, Les Différents Modes d’existence (1943), éd. Isabelle Stengers et Bruno Latour (2009), Paris, PUF, 2018. 

Stone Peters Julie, Theatre of the Book: 1480-1880. Print, Text, and Performance in Europe, New York, Oxford UP, 2000.  

Tackels Bruno, Les Écritures de plateau. État des lieux, Paris, Les Solitaires intempestifs, 2015. 

Théval Gaëlle, « Non-littérature ? », dans Itinéraires. Littérature, textes, cultures, n° 2017-3, Littératures expérimentales. Écrire, performer, créer à l’ère numérique, dir. Magali Nachtergael, en ligne, 2018 : https://journals.openedition.org/itineraires/3900

Id.Poésies ready-made, xxexxie siècles, Paris, L’Harmattan, coll. « Arts & Médias », 2015. 

Todorov Tzvetan, La Notion de littérature. Et autres essais, Paris, Seuil, 1987. 

Viard Bruno, « Restaurer la transitivité de la littérature », dans Claude Pérez et Jean-Raymond Fanlo (dir.), Enseigner la littérature à l’université aujourd’hui, Fabula, Colloques en ligne, 2011 : https://www.fabula.org:443/colloques/document1496.php  

Vouilloux Bernard, « Du dispositif », dans Philippe Ortel (dir.), Discours, image, dispositif. Penser la représentation II, Paris, L’Harmattan, 2008, p. 15-31. 

Id.Langages de l’art et Relations transesthétiques, Paris, L’éclat, 1997. 

Zenetti Marie-Jeanne, Factographies. L’enregistrement littéraire à l’époque contemporaine, Paris, Classiques Garnier, « Littérature, histoire, politique », 2014. 

Zumthor Paul, Performance, réception, lecture, Longueuil, Le Préambule, 1990. 

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Séminaire « Recherches sur le masculin »

Objet encore peu étudié dans les sciences humaines et même dans les études de genre, le masculin attire de plus en plus l’attention des chercheuses et des chercheurs. Depuis les travaux pionniers des Men’s Studies dans les années 1970, il dessine un champ de recherches dynamique dans le monde entier.

Ce séminaire est consacré à l’actualité de la recherche et aux débats publics sur le masculin. Nous nous intéresserons à sa construction et à ses mutations jusqu’à nos jours, en prenant en compte tous les phénomènes qui l’affectent, notamment les conquêtes féministes, la désindustrialisation et la transformation des cultures viriles. Nous évoquerons les frontières toujours mouvantes du masculin, en lien avec les normes relatives aux corps et aux sexualités, ainsi qu’à la féminité. Il s’agira aussi d’analyser la manière dont l’ordre du genre oppose des masculinités de domination à des masculinités dissidentes. 

Ouvert à toutes et à tous, résolument pluridisciplinaire (histoire, civilisation, sociologie, anthropologie, littérature, etc.), le séminaire se tiendra sur le Campus Condorcet à partir du 15 octobre 2021. Il sera clôturé par une journée d’études en juin 2022.

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Colloque « Féminicides en France au XIXe siècle : socio-histoire, enjeux et représentations »

Nous sommes très heureux·ses de vous annoncer la tenue de ce colloque transdisciplinaire les 14 et 15 mai 2021, par visioconférence. Le programme de ces journées, que nous avons voulu riches et diversifiées, permettra d’envisager les différents traitements judiciaires, socio-politiques et artistiques des féminicides au XIXe siècle, de questionner la teneur et le rôle des imaginaires d’alors, tout en ouvrant sur des perspectives beaucoup plus contemporaines.

Organisateur/trice(s) et institution d’affiliation :

  • Margot Giacinti, doctorante en science politique à l’ENS de Lyon (Laboratoire Triangle – UMR 5206)
  • Samy Lagrange, doctorant en histoire à l’Université Sorbonne Paris Nord (Laboratoire Pléiade – EA 7338)
  • Mathilde Leïchlé, doctorante en histoire et en histoire de l’art à l’Université de Paris (Laboratoire CERILAC – URP 441)
  • Lucie Nizard, doctorante en littérature française à l’Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle (CRP19 – Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXème – EA 3423)
  • Rémi Rouméas, doctorant en sociologie à l’ENS de Lyon (Centre Max Weber – UMR 5283)

L’entrée est libre mais l’inscription obligatoire : https://framaforms.org/inscription-au-colloque-feminicides-au-xixeme-siecle-14-15-mai-2021-en-visioconference-1619024811

Toutes les informations et le programme complet

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Épistémologies du genre. Croisements des disciplines, intersections des rapports de domination, ENS éditions. 2018

ENS Éditions

Dirigé par Anne-Charlotte Husson, Lucie Jégat, Marion Maudet, Lucy Michel, Vanina Mozziconacci, Laura Tatoueix, Cécile Thomé et Maxime Triquenaux

Description

Que signifie, aujourd’hui, être chercheur.e et travailler avec le concept de genre ? Le genre ne se conçoit pas isolément. C’est ce que montrent les quatorze contributions réunies dans cet ouvrage, à partir de disciplines aussi variées que la géographie, l’histoire, la littérature, la sociologie, les STAPS, la linguistique, la psychologie sociale, les SIC, les sciences de l’éducation ou encore la philosophie.
D’une part, penser le genre engage des croisements entre les disciplines dont témoignent notamment les épistémologies féministes. D’autre part, cela implique de tenir compte de la multiplicité des rapports de domination, ce que permet en particulier une perspective intersectionnelle.
La pluridisciplinarité des études de genre est peut-être déjà une forme d’interdisciplinarité : le genre serait alors un carrefour aussi bien pour penser les différents rapports de pouvoir que pour formuler des questionnements réflexifs au sein des disciplines – mais également entre elles. En ce sens, l’ouvrage s’adresse aux chercheur.e.s en sciences humaines et sociales mobilisant le genre, mais pas uniquement : il intéressera également toutes celles et ceux qui travaillent à dévoiler les rapports de domination.

Sommaire

Préface – Christine Détrez

Introduction    

Partie 1. Pluralité et croisements des disciplines    

Le genre en Histoire : universalisme versus universalité plurielle
Michelle Zancarini-Fournel

Le genre en littérature : difficultés, fondements et usages d’un concept
Christine Planté    

Contribution à une épistémologie du genre sur le terrain de l’EPS
Sigolène Couchot-Schiex  

Les bibliothèques au prisme du genre.
L’apport critique de la méthodologie du genre appliquée à la classification des savoirs
Florence Salanouve  

Le genre : une épistémologie contributive pour l’analyse du discours
Marie-Anne Paveau

De la neutralité axiologique au réalisme des expériences vécues du standpoint
Une critique féministe de la relation de connaissance
Claude Gautier    

Partie 2. Multiplicité et intersections des rapports de domination 

Saisir l’articulation des rapports de domination : les défis d’une critique féministe de l’espace
Mélusine Dumerchat    

La fabrique du bouc-émissaire en crèche : souffrance et racisme dans le travail de care
François Ndjapou, Pascale Molinier    

Le genre est-il un cache-race ?
Intersections entre genre, classe sociale et « race » dans un projet éducatif sur « l’égalité filles-garçons » en sciences
Clémence Perronnet    

La subversion du genre dans la photographie de Nan Goldin
Mélanie Grué 

Le rôle des enseignant·e·s dans la contestation ou la consolidation d’hétéronormes en milieu scolaire
Gabrielle Richard  

Les « femmes déchues » et les pratiques des associations pour femmes à Liverpool (1890-1910) : Intersectionnalité et micro-histoire
Muriel Gleser-Neveu    

La statistique au service d’une pensée binaire dans l’Angleterre victorienne
Genre, émigration féminine et recensements
Marie Ruiz  

La racialisation de l’ordre des sexes dans l’Allemagne de l’entre-deux-guerres.
Trois cas d’antisémitisme genré
Jennifer Meyer

Conclusion
La recherche en études de genre en contexte polémique  

> Plus de détails (y compris l’introduction en libre accès) sur le site de l’éditeur 

> Version numérique sur OpenEdition

Avis de parution

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Barthes en revues : effets de série, contexte et réception (1942-1980), nº3. 2017

de Jaqueline Guittard & Magali Nachtergael (dir.)

À passer Barthes en revues, nous nous sommes donné comme projet de restituer une parole dans son actualité, qu’il s’agisse du contexte de sa production comme des modalités de sa réception. On a cherché à mesurer l’effet de sérialité dans le progrès d’une pensée et d’une écriture, de mettre au jour la façon dont les articles, les critiques et les chroniques peuvent donner naissance à un ouvrage (Mythologies et Essais critiques, par exemple). S’il est arrivé que Barthes publie dans des magazines, il en lisait aussi et y puisait un matériau abondant : Match et Elle ont alimenté de façon notoire les Mythologies tandis que Rolling StonePhoto et les hors-séries du Nouvel Observateur ont fourni les photographies autour desquelles La Chambre claire a été élaborée. Le présent volume « Roland Barthes en revues » s’attaque donc en forme de clin d’œil tautologique à la production de Barthes dans les revues qui ont constitué les soubassements de sa pensée critique. Plusieurs contributions sont le fait de jeunes chercheurs, d’autres celles de chercheurs confirmés, chacun apportant un point de vue sur la figure d’un intellectuel au parcours en apparence morcelé et qui pourtant trace de puissants sillons théoriques rendus visibles et cohérents par la chronologie des parutions. Ces lignes de force ont plusieurs assises, le théâtre d’abord, la littérature et le discours de la presse ensuite, jusqu’à s’élargir à une sociologie du quotidien et l’esthétique.

Sommaire

  • Jaqueline GUITTARD & Magali NACHTERGAEL, « Avant-propos »
  • Khalid LYAMLAHY, « Le premier Barthes en revue : sur les traces des années Existences. »
  • Andy STAFFORD, « Roland Barthes, journaliste de gauche. Les Lettres nouvelles et Théâtre Populaire, 1953-1956. »
  • Jaqueline GUITTARD, « Roland Barthes, lecteur de la presse populaire illustrée. »
  • Hessam NOGHREHCHI, «  Roland Barthes et les Annales. »
  • Fanny LORENT & Thomas FRANCK, « Le projet sémiologique de Barthes dans la revue Communications. »
  • Magali NACHTERGAEL, « Roland Barthes et les petites revues. De la publication à l’exposition. »
  • Simon BOUDVIN, Louise HERVÉ & Chloé MAILLET, « Existences »
  • Suk-Hee JOO, « La parole de Roland Barthes dans la presse masculine : de la figure subjective au “mythe contemporain”. »
  • Guido Mattia GALLERANI, « “Je ne suis pas…” : les entretiens de Barthes dans la presse petite-bourgeoise. »

Lien

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